Conférence dans le cadre des Congrès scientifiques mondiaux TimeWorld : TimeWorld expose et anime la connaissance sous toutes ses formes, théorique, appliquée et prospective. TimeWorld propose un état de l'art sur une thématique majeure, avec une approche multiculturelle et interdisciplinaire. C'est l'opportunité de rencontres entre chercheurs, industriels, universitaires, artistes et grand public pour faire émerger des idées en science et construire de nouveaux projets.
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Adeline Heitz est maîtresse de conférences en urbanisme et géographie au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) et chercheure au LIRSA. Elle est également responsable nationale des diplômes en transport et logistique au Cnam. Ses thématiques de recherche portent sur la ville productive, la géographie des espaces de production, l’urbanisme logistique et les politiques publiques liées aux mobilités. Après une licence de droit, et une licence de géographie, elle a obtenu un master en urbanisme et aménagement à l’Université Panthéon-Sorbonne. Puis elle obtenu un doctorat en urbanisme et géographie à l’Université Gustave Eiffel (anciennement IFSTTAR-Université Paris-Est) portant sur la « Métropole Logistique : structures urbaines et enjeux d’aménagement. La dualisation logistique dans la métropole parisienne ».
Aujourd’hui co-directrice du Master d’urbanisme du Cnam.
Conférence : La logistique urbaine, levier de la transition énergétique ?
Le 17 novembre 2023 au Cnam à Paris lors du congrès mondial TimeWorld Energie.
La logistique urbaine se définit comme l’organisation des flux de marchandises en ville afin de rendre le dernier kilomètre le moins coûteux possible et de diminuer son impact sur l’environnement. Cherchant à améliorer la qualité de l’air, à diminuer la pollution, à rééquilibrer le partage de l’espace public entre les modes et les usages, les pouvoirs publics mettent en place des réglementations qui contraignent de plus en plus la distribution urbaine. On peut citer par exemples les Zones à Faible Emission (ZFE) qui limitent la circulation des véhicules thermiques les plus polluants, le Zéro Artificialisation Nette (ZAN) qui limite la construction d’entrepôts dans les espaces périurbains et imposent une logique de développement immobilier dans les zones denses, ou encore la loi AGIEC « anti-gaspillage pour une économie circulaire » qui va avoir un impact sur les flux de marchandises retours. Le dernier kilomètre devient donc un enjeu fondamental pour les acteurs privés comme les transporteurs, les logisticiens, mais aussi les acteurs publics des territoires comme les collectivités et leurs habitants. Comment rendre compatible la mobilité urbaine des marchandises avec les objectifs environnementaux des territoires dans un contexte de croissance des flux portés par une évolution des pratiques de consommation en lien avec le e-commerce ? Un des leviers sur lesquels les acteurs publics et privés tentent aujourd’hui d’agir est celui du transport en incitant au report modal, soit vers des véhicules dits « propres » (électriques, hydrogène, gaz), soit des véhicules alternatifs comme le fluvial ou le vélo. Si cette question du report modal est bien souvent réduite à celle de l’énergie, défi certes majeur aujourd’hui, elle impose également de s’interroger plus largement sur les pratiques liées à la mobilité des marchandises et les formes de la ville.