COMMENT MESURER LE STYLE PERCEPTIVO-MOTEUR CHEZ L’ÊTRE HUMAIN ?

(28/11/2022)


Conférence dans le cadre des Congrès scientifiques mondiaux TimeWorld : TimeWorld expose et anime la connaissance sous toutes ses formes, théorique, appliquée et prospective. TimeWorld propose un état de l'art sur une thématique majeure, avec une approche multiculturelle et interdisciplinaire. C'est l'opportunité de rencontres entre chercheurs, industriels, universitaires, artistes et grand public pour faire émerger des idées en science et construire de nouveaux projets.
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Pierre-Paul Vidal a débuté des études en médecine et en biologie humaine à la Pitié Salpétrière. Elles se sont achevées avec une thèse de médecine et un diplôme de recherche en biologie humaine. Après un DEA en Neurosciences en 1981, il entame une thèse de doctorat en science qui s’est achevée en 1986. Pierre Paul Vidal est devenu membre du laboratoire de Physiologie du Travail du CNRS pendant ses études en tant qu’assistant du département de Physiologie ou il a débuté sa carrière de chercheur et de médecin. Il est entré au CNRS comme attaché de recherche. Il devient directeur de recherche en 1990. Il est actuellement directeur de recherche de classe exceptionnelle émérite. Pierre-Paul Vidal est professeur titulaire à Hangzhou Dianzi University et professeur associé à l’Université de médecine Fra Gemelli, Università Cattolica del S. Cuore à Rome. Au cours de son exercice professionnel il a créé ex nihilo trois laboratoires de recherche en neurosciences intégratives : le Laboratoire de Neurobiologie des Réseaux Sensorimoteurs, le Centre d’Etude de la Sensorimotricité et le « Cognition and Action Group ».

Conférence : COMMENT MESURER LE STYLE PERCEPTIVO-MOTEUR CHEZ L’ÊTRE HUMAIN ?
Vendredi 6 mai 2022

On sait peu de choses sur la façon dont les humains peuvent s'adapter aux exigences environnementales rigoureuses qui ont été mises en place au cours des 150 dernières années. Ces nouveaux types d'environnement sont complexes en ce sens où ils sont radicalement différents des environnements des 7 derniers millions d'années, qui ont façonné le système nerveux central humain depuis l'apparition de la bipédie. Dans ce contexte, on est en droit de se demander si l'on peut affirmer que le cerveau humain est indéfiniment adapté et adaptable aux environnements générés par l'homme. En d'autres termes, pourquoi un environnement totalement artificiel créé par un organisme biologique serait-il nécessairement compatible avec le fonctionnement de ce même organisme ? Par exemple, cette adaptation garantit-elle que les personnes atteintes de maladies chroniques et de handicaps puissent mener une vie indépendante et satisfaisante dans un environnement urbain complexe ? Plus généralement, ces environnements artificiels sont-ils compatibles avec les handicaps sensoriels ou moteurs, quel que soit l'âge de la personne ? Par ailleurs, des machines de plus en plus intelligentes sont construites en permanence. Quelles sont les garanties que les opérateurs seront toujours capables de les piloter ? Cette liste de questions qui appellent des réponses n'est pas exhaustive. C'est pourquoi il convient d'assurer un suivi à long terme des groupes humains engagés dans des tâches comportementales complexes, et cela inclut les personnes âgées. Il est proposé de nommer ces groupes " cohortes à haute maintenance (HMC) ". Ils doivent être suivis pour évaluer leur formation et, une fois formés, une vérification régulière de l'opérationnalité de leurs compétences doit avoir lieu. Les HMC doivent également être suivies pour s'assurer qu'elles ne sont pas exposées à des stress excessifs qui pourraient conduire à la dépression, au surmenage, au surentraînement, à l'épuisement professionnel ou au syndrome post-traumatique, qui sont répandus dans la société actuelle. Si l'on suit cette définition, il est clair que les HMC sont diversifiés. Compte tenu de l'évolution de la société, leur nombre va inévitablement augmenter. Pour ne citer que quelques exemples, les HMC sont non seulement des personnes âgées, mais aussi des personnes de tout âge souffrant de maladies chroniques ou de handicaps ; des personnes en réadaptation, des opérateurs d'interfaces homme-machine complexes, des militaires en service actif, des athlètes de haut niveau, etc. On pense que les concepts de pré-fragilité et de fragilité sont utiles pour le suivi de nombreux types de CMH, avec peu d'adaptation de la définition originale du CMH. Dans mon exposé, je décrirai comment la surveillance longitudinale individuelle (SDI) ou le suivi des CHM peuvent être développés en utilisant des approches quantitatives.


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